Pour répondre à 2019, année où le Tour de France est passé sur nos contrées sans s’y arrêter, c’est avec une immense joie que les chtis ont accueilli, ce mercredi 6 juillet, la 5éme étape au départ de Lille pour Arenberg sur 157 km de distance.
A commencer par l’équipe de Seclin Mélantois Tourisme qui a répondu prem’s pour tenir le stand d’Hello Lille juste devant le podium du départ dans le village du tour en face de la MEL.
Et pour cause : Le tour passe par Bouvines !
Jamais, en 1903, Henri DESGRANGE, alors rédacteur en chef du Journal « l’AUTO » aurait deviné que 119 ans plus tard cette course aurait autant de succès !
En effet, c’est dans un contexte de développement du sport cyclisme que l’idée lui est venue de créer une course dont les écrits concurrenceraient ceux du célèbre journal « LE VÉLO » ! Ironisons aujourd’hui le constat d’un journal dont la promotion initiale était celle de l’automobile pour une mise en selle promotionnelle des deux roues. Juxtaposée à notre époque actuelle où la revendication de la place des deux roues en ville prêterait à en rire.
Et tout y passait en règlement parfois un peu dédié à la faveur d’une équipe plutôt qu’une autre dans la course au maillot jaune. Mais peu importe, l’engouement pour cette compétition, la troisième en nombre de spectateurs après les jeux olympiques et la coupe du monde de football, ne faiblit pas.
Surtout chez nous puisque bon nombre de coureurs participants à cette grande boucle sont issus des Flandres.
A commencer par WOUT Van AERT, spécialiste de cyclo-cross et donc entrainé au rodéo des routes de notre secteur. C’est en vainqueur de cette étape qu’il conforte sa tunique de maillot jaune face à son compatriote Yves LAMPART, lui-même d’origine de la région des Flandres.
Il faut préciser que le Comité Hauts-de-France de cyclisme de la FFC veille au grain. Qui n’a jamais croisé un groupe de cyclistes le dimanche matin sur nos routes de campagne ? Certains levés très tôt quel que soit le climat. Comme un exutoire à la flamande avant l’apéro bien mérité de fin de trajet.
Toutes ces petites communes des Hauts de France qui accueillent nos cyclistes intergénérationnelles sur leur route sans jamais rechigner malgré, parfois, des écarts au code de la route.
Mais, peu importe : le vélo étant roi sur notre territoire, nous n’avancerons pas sur ce thème de la sécurité vélo/auto, ô combien important en ces temps de pénurie d’essence !
Bouvines, est bien une de ces petites communes ravies d’accueillir le dimanche des férus de deux roues traverser leur bourg haut en couleur depuis Philippe Auguste.
Qui aurait pu alors deviner que huit siècles après la célèbre bataille de Bouvines une petite reine aurait osé dépasser la légende de ce roi de France ?
C’est donc tout naturellement que Bouvines a répondu volontaire à la demande du passage du tour lors de cette 5éme étape. Et ceux qui connaissent bien cette ville savent que c’est bien là la fin du paradis pour le début de l’enfer.
En effet, un cycliste, habitué au bitume, sera surpris par le pavage dont l’origine nous vient des voies romaines qu’a emprunté sur son chemin notre célèbre Saint-Piat.
Et oui, chez nous, nous n’avons pas de sommets mais nous avons des pavés !
L’enfer ira jusqu’à la fosse d’Arenberg, dont, rappelons-le, le trajet a été tracé par un certain Jean STABLINSKY, plusieurs fois champion cycliste et mineur de profession, qui affirmera ensuite connaître autant le dessus que le dessous de la mythique course pavée du Paris-Roubaix (voir l’article « Paris-Roubaix » sur ce blog).
Ce sera donc aux participants de la grande boucle d’emprunter ce rodéo agité sur une distance d’environ 20 km sur onze secteurs pavés.
Parce que nous aimons notre territoire, nous châtions bien nos coureurs cyclistes. Et toujours en répondant présent au dévouement. Quelle que soit les origines sociales le cyclisme est roi sur notre territoire.
Sophie CHICHE – Guide Conférencière – Seclin Mélantois Tourisme