Les passeurs de lumière

Connaissez-vous le point commun entre notre collégiale Saint-PIAT et la Maison Blanche à Washington ? 

Ce sont les vitraux.

 

En effet, la prestigieuse maison BROUARD, Maîtres Verriers de père en fils-fille et petite-fille, est une maison à la réputation mondiale. Il faut dire, qu’il n’en reste plus beaucoup, de nos jours, des artisans pouvant répondre d’un savoir-faire plus que millénaire. 

C’est pourtant le cas de ces ateliers, créée en 1956 par Pierre BROUARD, père. 

Il transmet ensuite sa passion à ses deux fils et sa fille. Ce savoir-faire rayonne alors dans le monde entier perpétuant le travail des « passeurs de lumière » ainsi surnommés dès le Moyen-Âge.

 

Il faut dire que les enfants, qui ont grandi aux côtés de MATISSE et de CHAGAL, grands amis de la famille, ont tous baigné dans l’œuvre entreprise par leur père. Le parcours d’un des fils, Luc-Benoit BROUARD, en atteste d’ailleurs l’exemplarité : Écoles Saint-Luc à Tournai, La Cambre à Bruxelles et les Arts Déco à Paris et Arras avant de rejoindre les Compagnons du Devoir. 

 

Il est donc tout naturel que les propriétaires de la Maison Blanche leur aient fait commande de la restauration de certaines de leurs baies certes moins anciennes que celles de notre collégiale.

©Sophie Chiche
©Sophie Chiche

Après avoir restauré les scènes des vitraux de l’abside et chapelles du déambulatoire, les « Ouvriers BROUARD » s’attèlent actuellement à couvrir les baies du bas-côté nord de l’église. Vitraux qui, rappelons-le, ont été créés dans les années 1970 et représentent les différentes stations du chemin de croix. 

 

Ce qui est remarquable dans ce travail de restauration est la précision d’orfèvre lors de la couverture des baies. Par ce fait, nous constatons aisément les trumeaux en forme de flammes qui nous viennent de la période du Gothique Flamboyant apparu dès le 15éme siècle.

 

Rappelons toutefois que trois des vitraux de ce chemin de croix avaient déjà été restaurés et installés, en 2009, sur la partie collatérale nord de l’édifice. La famille Frey et un mécène anonyme en avaient alors financé chacun une baie et, l’association « La sauvegarde de la Collégiale St-Piat » en a financé la troisième pour célébrer leur 10éme anniversaire.

Dans son discours inaugural l’abbé J.L. GUERIN avait alors déclaré : « Il y a des siècles pour bâtir et des siècles pour restaurer ».

Sophie CHICHE – Guide conférencière - Office de Tourisme de Seclin.

Atelier BROUARD : https://www.atelier-brouard.com/

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Commentaires: 3
  • #1

    Coignion (samedi, 27 février 2021 12:56)

    Bonjour,Sophie, merci pour ce bel article.petite précision le curé s'appelle Jean Luc Car On et vient d'être ordonné Évêque de Dt Claude dans le Jura

  • #2

    Coignion (samedi, 27 février 2021 12:59)

    Merci Sophie, désolée plein d'erreurs de frappe,dans le commentaire précédent. Il faut lire Jean Luc GARIN et St Claude

  • #3

    Béghin Janine (samedi, 09 novembre 2024 15:58)

    Les vitraux du collatéral nord n'ont pas été créés mais ont été restaurés en 1969-70. Ils dataient des années 1930 environ,